Le traitement des déchets en Auvergne-Rhône-Alpes
Les chiffres concernant le traitement des déchets sont issus des enquêtes réalisées auprès des opérateurs privés et des collectivités qui sont maîtres d’ouvrage d’installations de traitement des déchets en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les installations de traitement enquêtées sont des exutoires finaux (plateformes de compostage, unités de méthanisation, unités de valorisation énergétique (UVE), incinérateurs sans valorisation énergétique, cimenteries, installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND)), mais également des centres de tri/transfert accueillant des déchets ménagers et/ou des déchets d’activités économiques, des unités de tri mécano-biologique (TMB), des plateformes de broyage, des unités de préparation de combustibles solides de récupération (CSR), des plateformes de maturation de mâchefers.
Déchets non dangereux non inertes produits en Auvergne-Rhône-Alpes
En 2022, près de 6.6 Mt de déchets non dangereux non inertes (DNDNI) ont été collectés en Auvergne-Rhône-Alpes et traités dans des centres de tri, plateformes de compostage, unités de méthanisation, UVE/incinérateurs, cimenteries et ISDND, situés en région Auvergne-Rhône-Alpes et hors région.
Les déchets ménagers non dangereux non inertes représentent 3.8 Mt alors que les déchets non dangereux non inertes des entrepises représentent 2.8 Mt.
Les centres de tri et de transfert
Depuis 2021, l’enquête auprès des centres de tri a évolué avec l’extension du périmètre d’observation aux déchets des activités économiques (hors BTP) et par conséquent l’augmentation du nombre de centres de tri enquêtés. En 2022, 33 de ces installations n’ont traité exclusivement que des DAE, 7 ne concernent que des DMA et 105 sont des centres de tri mixtes (DMA et DAE). Parmi les centres de tri traitant des DMA, 7 sont adaptés au tri des nouveaux flux plastiques liés à l’extension des consignes de tri.
En 2022, près de 4,3 millions de tonnes de déchets ont été traitées dans les 145 centres de tri de la région, dont 90% produits en Auvergne-Rhône-Alpes. Les déchets non dangereux non inertes représentent plus de 3,4 millions de tonnes, soit 89%. La différence est constituée des déchets dangereux, inertes et des déchets produits hors région.
La majorité des tonnages proviennent des activités économiques hors BTP (59%), tandis que les DMA représentent 28%. Le restant se partage entre les entreprises du BTP (8%), tandis que l’origine n’a pas pu être définie pour les 5% restants.
En 2022, le taux de refus de tri des tonnages traités s’élève à 18%, en hausse de 1% par rapport à 2021, mais toujours en-deçà du niveau de 2020 (21%).
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Centres de tri et de préparation des ordures ménagères brutes
En 2022, 6 installations de la région font du tri sur les ordures ménagères résiduelles (OMR) :
- 3 sites catégorisés en « Tri » dont un associé à plusieurs filières de valorisation (Polignac, 43) et deux autres couplés à une unité de stabilisation avant enfouissement (Penol, 38 et Clermont-Ferrand, 63) ;
- 2 sites couplés à une plateforme de compostage, à Etoile-sur-Rhône (26) et Saint-Barthélémy-de-Vals (26) ;
- 1 site associé à une unité de méthanisation, à Viriat (01)
En 2022, 385 kt de déchets ont été traitées sur ces sites, soit une baisse de 3% par rapport à 2021.
Les plateformes de compostage et sites de broyage
En 2022, environ 988 kt de déchets ont été traitées sur les 124 plateformes de compostage hors celles associées à du tri sur OMR (774 kt) et sur les plateformes de broyage bois déchets verts (214 kt) de la région.
Un peu plus de la moitié, 497 kt, correspondent à des déchets verts. Le reste est essentiellement composé de bois (219 kt), et de boues (202 kt). Par ailleurs, on constate une augmentation des déchets alimentaires compostés en 2022 par rapport à 2021 (+19%).
Environ 316 kt de compost ont été produites en 2022 sur les plateformes de compostage.
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Les unités de méthanisation
En 2022, 9 unités de méthanisation traitant des déchets des collectivités (dont un porté par une collectivité) ont fonctionné. Cela représente 187 kt de déchets traités (pour environ 162 kt de digestat produites). Près de 120 autres unités de méthanisation (agricoles, STEP, industrielles) sont implantées sur le territoire régional.
Parmi les 187 kt de déchets traités sur les 9 unités de méthanisation territoriales en 2022, 46 kt sont des biodéchets (déchets alimentaires des ménages et professionnels, et déchets de l’industrie agro-alimentaire). Ils ne représentent qu’une faible part du tonnage total traité sur l’ensemble des méthaniseurs de la région, la majorité des déchets méthanisés étant des déchets agricoles (effluents d’élevage entre autres).
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Les unités de valorisation énergétique (UVE)
En 2022, 1 811 kt de déchets ont été incinérés en région, dont :
- 1 794 kt dans les unités de valorisation énergétique (dont environ 52% des déchets résiduels NDNI de la région) ;
- 17 kt dans le dernier incinérateur sans valorisation d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Les tonnages valorisés ont largement augmenté depuis 2010, du fait de la diminution du nombre d’incinérateurs sans valorisation.
L’objectif fixé à 2025 de réduire de 50% les déchets incinérés sans valorisation par rapport à 2010 est donc largement atteint et ce depuis plusieurs années.
L’énergie produite en 2022 sur ces installations s’élève à :
- 1 651 GWh d’énergie thermique (vendue ou auto-consommée)
- 517 GWh d’énergie électrique (vendue ou auto-consommée)
Les combustibles solides de récupération (CSR)
La production de combustibles solides de récupération (CSR) poursuit sa progression en 2022, avec 79 kt produites sur les 7 sites de préparation CSR de la région, en hausse de 37% par rapport à 2021. 41 kt de CSR ont été valorisées par 4 cimenteries d’Auvergne-Rhône-Alpes (32 kt en 2021), le reste étant essentiellement valorisé en cimenterie hors région.
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Les plateformes de maturation de mâchefers
En 2022, 243 kt de mâchefers sont sorties des plateformes de maturation de mâchefers.
La majorité de ces tonnages est valorisée (80%), et 20% des mâchefers maturés sont restés stockés sur les plateformes, faute de débouchés. La part de mâchefers envoyés en installation de stockage après maturation est quasi nulle en 2022.
Les installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND)
En 2022, 1 495 kt de déchets non dangereux non inertes ont été enfouies dans les 19 ISDND de la région.
Ce tonnage est en baisse de 10% par rapport à 2021, et de 32% par rapport à 2010. Il doit encore diminuer de près de 400 kt d’ici à 2025 pour atteindre l’objectif de diminution de 50% par rapport à 2010.
Plus de la moitié des 1 495 kt enfouies sont des refus de tri (28% refus DAE, 14% refus DMA et 14% refus DAE/DMA en mélange). Le reste est essentiellement composé d’OMR (23%), d’encombrants ménagers (9%) et de DAE en mélange (7%). Les 5% restants sont des déchets de voirie, boues et autres déchets.
S'ajoute à cela, les déchets dangereux (déchets amiantés) et les déchets inertes soit environ 16 kt.
[Mise à jour : juillet 2024]
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