L’économie circulaire a pour objectif de maintenir le plus longtemps possible les matières et produits dans leur fonction d’usage : allongement de la durée d’usage des produits (par le réemploi ou la réutilisation), partage de leur utilisation, recyclage pour produire des matières premières recyclées qui vont venir se substituer aux matières premières vierges.

L’analyse des flux de matière

La mesure des flux de matières permet d’évaluer la progression des territoires vers une économie plus circulaire.

En 2021, l’Observatoire a réalisé une première analyse de flux de matières de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Valeur de référence, elle va permettre le suivi, dans la durée, des progrès réalisés par le territoire régional.

S’il est encore difficile d’établir un diagnostic précis des consommations de ressources sur un territoire, des outils existent visant à identifier les principaux flux de matières mis en jeu par son fonctionnement. Parmi ceux-ci, l’analyse des flux de matières (AFM) sert à qualifier et quantifier les flux entrants et sortants d’un territoire.

L’analyse de flux de matières de la région Auvergne-Rhône-Alpes a donné lieu à une publication synthétique à vocation pédagogique.

Le label économie circulaire

Le label économie circulaire est basé sur un référentiel d’actions qui aide concrètement chaque collectivité à définir sa stratégie et son plan d’actions en matière d’économie circulaire. L'objectif étant d'aller au-delà des approches classiques liées à l’exercice des compétences déchets.

Le référentiel permet aussi de suivre et d’évaluer la performance globale des politiques d’économie circulaire menées sur les territoires, dans une démarche d’amélioration continue.

En 2021, la région Auvergne-Rhône-Alpes comptait 20 territoires engagés dans l’action collective “Déploiement du référentiel économie circulaire” animée par le Centre international de ressources et d’innovation pour le développement durable (CIRIDD) en partenariat avec l’ADEME et la Région.

Le réemploi

L’un des leviers de l’économie circulaire réside dans le réemploi et la réutilisation qui permettent d’allonger la durée d’usage des produits.

Le réemploi consiste, pour le propriétaire d’un produit, à le revendre ou à le donner à un tiers qui lui donnera une seconde vie. La réutilisation suppose que le propriétaire d’un produit se défasse de celui-ci. Le produit prend alors le statut de déchet et subit une opération de traitement avant de retrouver son statut de produit et de bénéficier à un nouveau détenteur.

En 2021, 61 recycleries étaient en activité sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le volet déchets - économie circulaire du SRADDET fixe un objectif de 100 recycleries en fontionnement d’ici 2025, pour 25 000 tonnes de déchets évitées.

En 2021, plus de 14 000 tonnes de produits ou biens manufacturés ont été collectées sur les 47 recycleries en fonctionnement qui ont répondu à l’enquête de l’Observatoire. 41% de ces tonnages ont été réemployés, permettant d’éviter la production de près de 6 000 tonnes de déchets. 41% des tonnages collectés ont été orientés vers une filière de valorisation matière.

Précisions méthodologiques : Le champ d’enquête de l’ORDEC concerne les structures du réemploi multi-matériaux dont la vocation première est le réemploi. Des acteurs tels que Emmaüs, Notre dame des sans abris, L’Armée du salut ne sont pas enquêtés car leur vocation première est l’insertion sociale. Les structures de réemploi qui ne portent que sur une filière (friperies, matériauthèques,…) ne sont pas non plus enquêtées.

Les acteurs du réemploi sont multiples : acteurs de l’économie conventionnelle (dépôts-ventes, brocanteurs, sites internet…), acteurs de l’économie sociale et solidaire (ressourceries ou recycleries, associations caritatives), associations, collectivités et plus largement tout acteur en possession de biens en état qui souhaite s’en séparer ou acquérir des biens de seconde main (ménages, entreprises…).

Avec le Réseau régional des ressourceries et recycleries d’Auvergne-Rhône-Alpes, RéSolution, les acteurs du réemploi solidaire se fédèrent et se professionnalisent.  Les fonctions du réseau sont multiples : promotion du réemploi solidaire et des initiatives de ses adhérents, accompagnement des porteurs de projet, échange de bonnes pratiques entre professionnels, partenariats avec l’ensemble des acteurs impliqués dans la réduction des déchets, veille, collecte et traitement des données relatives au réemploi solidaire.

 

 

 

[Mise à jour : janvier 2024]