Déchets ménagers et assimilés

Les déchets ménagers et assimilés (DMA) regroupent les déchets produits par les ménages et les activités économiques qui peuvent être assimilés, de par leur nature et leur quantité, aux déchets des ménages. Ils concernent essentiellement les commerces de proximité, les artisans, les administrations, les écoles.

On distingue les DMA pris en charge par le service public de gestion des déchets, appelés « DMA SPGD » de l’ensemble des déchets produits par les ménages, appelés DMA qui comprennent les « DMA SPGD » mais aussi les déchets des ménages pris en charge par les filières REP, les déchets des ménages réemployés et les biodéchets triés et gérés à la source en gestion de proximité.

Précisions méthodologiques : Le périmètre de l’Observatoire concerne les DMA SPGD. Les chiffres ci-dessous concernent les DMA collectés en Auvergne-Rhône-Alpes et pris en charge par le SPGD.

Les DMA SPGD

En 2022, 4 294 kt de déchets ménagers ont été collectées en région par les SPGD.

  • 1 813 kt collectées en déchèterie (gravats et déchets dangereux compris)
  • 720 kt issues de la collecte sélective
  • 1 762 kt issues de la collecte des ordures ménagères résiduelles

Cela représente une baisse de 5% par rapport à l’année précédente et de 1% par rapport à 2019. Après des années 2020 et 2021 particulières, lié à la crise sanitaire de 2020 et la reprise économique de 2021, l’année 2022 reflète un retour à la normale avec des chiffres similaires à la période pré-covid.

Le ratio de DMA SPGD collecté par habitant en 2022 en Auvergne-Rhône-Alpes s’élèvent à 526 kg. Cela représente une baisse de 15 kg/hab. par rapport à 2019, et 18 kg/hab. par rapport à 2015.

Les déchets collectés en déchèteries publiques

En 2022, 1 813 kt de déchets (gravats compris) ont été collectées dans les 592 déchèteries publiques de la région.
Les tonnages collectés en déchèteries publiques ont diminué de 2% par rapport à 2019. Parmi les différents flux collectés, les baisses les plus importantes concernent les métaux (-13%), les déchets verts (-9%), le bois (-7%) et les encombrants (-4%). A l’inverse, le mobilier connaît une augmentation de +38%, ainsi que le plâtre (+23%). Les gravats (+1%) et les papiers/cartons (+3%) augmentent également, mais dans des proportions plus faibles.

Sur les 1 395 kt de déchets collectées (hors gravats), environ 1 129 kt, soit 81%, sont orientées vers une filière de valorisation :

  • 28% en valorisation organique
  • 43% en valorisation matière
  • 10% en valorisation énergétique

17% des déchets collectés sont enfouis et 2% partent en traitement spécifique.

 

Le tri à la source des biodéchets

Depuis le 01 janvier 2024, l’ensemble des producteurs de biodéchets (ménages et professionnels) ont l’obligation de tri à la source des biodéchets.

Pour les ménages, cette obligation incombe à la collectivité en charge de la gestion des déchets. Cette obligation revêt un enjeu important notamment en matière de réduction de l’enfouissement, les biodéchets représentant en moyenne 30% de la poubelle OMR.

La gestion de proximité peut prendre plusieurs formes :

  • compostage domestique de jardin, également appelé compostage individuel ;
  • lombricompostage, au moyen d’un composteur individuel basé sur la digestion de déchets alimentaires par des lombrics ;
  • compostage partagé, au moyen de composteurs collectifs installés au sein d’une copropriété ou d’un quartier ;
  • compostage autonome au sein d’un établissement.

En 2022 :

127 collectivités de la région déclarent proposer l’acquisition d’un composteur individuel de manière gratuite ou à tarif préférentiel. Cela représente 380 564 composteurs individuels et 5 727 lombricomposteurs distribués entre 2015 et 2022.

119 collectivités déclarent avoir mis en place des opérations de compostage partagé (en pied d’immeuble, quartier résidentiel) ou de compostage autonome (établissements scolaires, maisons de retraite...), soit 15 de plus par rapport à 2021. Cela représente 4 121 composteurs partagés et 2 298 composteurs autonomes entre 2018 et 2022.

Concernant les collectes de biodéchets des ménages, elles peuvent être de différents types :

  • Collecte de biodéchets alimentaires
  • Collecte de déchets verts
  • Collecte mixte déchets alimentaires et déchets verts
     

En 2022, 12 collectivités proposent une collecte séparée des déchets alimentaires auprès des ménages [soit 19 327 tonnes collectées] tandis que 9 collectivités ont mis en place une collecte séparée des déchets verts [soit 11678 tonnes collectées].

Ces chiffres sont en augmentation depuis plusieurs années et devraient continuer à augmenter avec la généralisation du tri à la source des biodéchets. En un an, la population couverte par une collecte séparée des déchets alimentaires est passée de 770 000 habitants, à un peu plus de 1,2 millions d’habitants, soit +56%.

Par ailleurs, 10 collectivités ont mis en place une collecte séparée des déchets alimentaires pour les professionnels (établissements scolaires, restaurants, etc.), pour un total de 1 342 tonnes collectées.

 

Organisation territoriale des compétences déchets

En France, les compétences de collecte et de traitement des déchets sont exercées à l’échelle intercommunale (communautés de communes, communautés d’agglomération, métropoles). Les collectivités peuvent faire le choix de prendre en charge ces compétences ou de les transférer à d’autres structures, telles que les syndicats intercommunaux. Elles peuvent aussi faire le choix de séparer l’exercice de ces compétences, avec d’une part la collecte, et d’autre part le traitement.

À ce jour, la région Auvergne-Rhône-Alpes compte 164 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) qui exercent au moins une compétence déchets :

  • 43 syndicats de collecte et/ou de traitement des déchets ;
  • 121 communautés de communes, agglomérations et métropoles (EPCI à fiscalité propre - EPCI-FP).

[Mise à jour : juillet 2024]